LITUUS

  1. Trompette d'airain, formée d'un long tuyau droit, semblable à la tuba, mais munie à son extrémité d'une articulation recourbée semblable à la buccina ou cornu (Festus, s.v. ; Gell. V, 8 ; Sen. Oed. 734, adunco aere ; Hor. Ovid. Cic. Virg.).

La gravure représente un original découvert en nettoyant le lit de la rivière Witham, près de Tattershall, dans le Lincolnshire ; cet instrument, il est facile de le reconnaître, ressemble parfaitement à celui que le liticen tient à la main dans la gravure donnée à ce mot. Il a un peu plus de 1m 21 de long, est fait de cuivre, formé, comme une flûte moderne, de trois pièces rapportées, et avait été doré.
  1. (λίτυον). Bâton d'augure (Virg. Aen. VII, 187 ; Plut. Rom. 22) ; c'était un bâton court (brevis, Gell. V, 8), recourbé d'un bout comme la crosse épiscopale dont on suppose qu'il a fourni le modèle (Liv. I, 18 ; Cic. Div. I, 17). Il était employé à tracer et à déterminer dans le ciel des divisions idéales, pour deviner l'avenir. Il dut son nom à une certaine ressemblance avec l'instrument militaire que nous venons de décrire (Porphyr. ad Hor. Od. I, 1, 23 ; Gell. l.c. ; Orelli ad Cic. l.c.) ; mais dans les oeuvres d'art, l'extrémité du bâton augural n'est pas légèrement recourbée, comme celle de la trompette nommée lituus, ou de la houlette de berger (pedum) : elle forme une spirale à plusieurs tours, comme dans les figures ci-jointes, dont une représente l'instrument lui-même, d'après la frise d'un ancien temple à Rome, au pied du Capitole, qu'on croit être un temple de Saturne, et l'autre, un augure en personne, la baguette sacrée à la main, d'après une médaille de Marc-Aurèle.

Illustration complémentaire

Stèle funéraire présentant, de gauche à droite, un lituus, un apex et un culter.
Derrière ces objets, une guirlande de sacrifice composée d'infulae et de vittae.
Musée du Capitole, Palazzo Nuovo, 2001

© Agnès Vinas