Acte IV

Acte III Acte V

Scène 1
Cicéron

CICERON
Orgueilleux monuments d'une grandeur passée,
Qui par celle des dieux n'étoit point effacée ;
Et vous, marbres sacrés de nos premiers aïeux,
Qui faisiez l'ornement de ces superbes lieux,
En vain, de vos travaux célébrant la mémoire,
Rome a cru de vos noms éterniser la gloire ;
Bientôt vous ne serez qu'un horrible débris,
Et de nouveaux objets de larmes et de cris.
Déjà les rejetons de vos tiges fameuses,
D'Antoine et de César victimes malheureuses,
N'offrent plus à nos yeux qu'un mélange confus
De morts et de mourants dans la fange étendus.
(il jette les jeux sur le tableau des proscriptions, et il voit son nom)
Mais, parmi tant d'horreurs, quelle gloire imprévue
Vient ranimer mon coeur et briller à ma vue ?
Mon nom ne sera plus étouffé dans l'oubli,
Et dans ses dignités le voilà rétabli.
Enfin je suis proscrit : que mon âme est ravie !
Je renais au moment qu'on m'arrache la vie.
Héros infortunés, souffrez que ce tableau
Me serve, ainsi qu'à vous, de trône et de tombeau.
Je mourrai dans ton sein, ô ma chère patrie !
Eh ! que ne peut mon sang épuiser la furie
Des cruels triumvirs qui s'abreuvent du tien !
Qu'avec plaisir pour toi j'aurais donné le mien !
Au milieu des tourments je serais mort tranquille ;
Je vivais pour toi seule, et je meurs inutile.
Quelqu'un vient.

Scène 2
Mécène, Cicéron

CICERON
                     C'en est fait ; voici l'heureux instant
Qui va livrer ma tête au glaive qui l'attend.
Mais je l'espère en vain ; c'est le sage Mécène,
Qu'une pitié cruelle en tremblant me ramène,
Et qui me croit peut-être accablé de douleur
A l'aspect du seul bien qui peut toucher mon coeur.

MECENE
Malgré les soins divers dont vous étiez la proie,
Je lis dans vos regards une secrète joie
Qui dissipe ma crainte et flatte mon espoir.
César l'augmente encor, dès qu'il veut vous revoir.
Ah, Cicéron ! souffrez que je vous concilie.
Pour triompher d'Antoine, et pour braver Fulvie,
Accordez votre fille aux soins officieux
D'un ami qui voudroit pouvoir l'unir aux dieux ;
Renoncez à l'orgueil de ces vertus austères
Qu'en des temps moins cruels se prescrivaient nos pères.
Ce n'est qu'en se pliant à la nécessité
Que l'on peut des tyrans tromper l'autorité.
Un torrent n'a jamais causé plus de ravage
Que lorsqu'à son courant on ferme le passage ;
Laissez-le s'écouler, et nous donnez la paix :
Couronnez par ce don tous vos autres bienfaits.

CICERON
César vous aurait-il chargé de la conclure,
Rebuté d'outrager les dieux et la nature ?
Moins pressé de la soif de grossir ses trésors,
Vous aurait-il promis de respecter les morts,
De ne point dépouiller leurs enfants et leurs femmes
Des biens que ce cruel prodigue à des infâmes ?
Ignorez-vous encor que des édits nouveaux
Ordonnent de fouiller jusque dans les tombeaux ;
Que son avidité, par des lois inhumaines,
Impose des tributs jusqu'aux dames romaines ?
Vous fait-il espérer que de notre union
L'instant sera la fin de la proscription ?

MECENE
C'est pour vous que d'hier César l'a suspendue.

CICERON
Hé bien ! sur ce tableau daignez jeter la vue.
(il lui montre le tableau de la proscription)
Pour me mieux distinguer, c'est mon funeste nom
Qui seul en fait le prix.

MECENE
                     Dieux ! quelle trahison !
César aurait dicté cet arrêt sanguinaire !
Mais non ; je reconnois la main du téméraire
Qui seul aura tracé cet horrible décret :
Eh ! quel autre qu'Antoine eût commis ce forfait ?
César jusqu'à ce point eût-il flétri sa gloire ?
Si je l'en soupçonnais, ou si j'osais le croire,
Loin de tenter encor de le justifier,
Je serais le premier à le sacrifier.
S'il est vrai que César ait voulu vous proscrire,
Sur ce même tableau je vais me faire inscrire.
Adieu : si je ne puis vous sauver de ses coups,
Vous me verrez combattre et mourir avec vous.

Scène 3
Cicéron

CICERON
Eh ! qu'importe à César que nous mourions ensemble,
Et qu'un même supplice aux enfers nous rassemble ?
Que je plains ton erreur, aveugle courtisan,
Si tu crois par ta mort attendrir un tyran !

Scène 4
Cicéron, Octave

CICERON
Je le vois : terminons ma course infortunée
Par l'emploi que m'avait commis ma destinée.
Parlons : fassent les dieux que mes derniers accents
Ne se réduisent point à des cris impuissants !

OCTAVE
Cicéron en ces lieux n'a-t-il point vu Mécène ?

CICERON
Je ne l'ai que trop vu pour accroître ma peine.
Mais sur un autre point, César, écoute-moi ;
C'est l'unique faveur que j'exige de toi.
Je vois avec pitié que ta rigueur extrême
Attirera bientôt la foudre sur toi-même.
Si pour nous accabler de maux et de douleurs
La terre a ses tyrans, le ciel a ses vengeurs.
Crains, malgré ton pouvoir, que quelque main hardie
Ne te punisse un jour de tant de barbarie.
Quels monstres ont jamais immolé des enfants ?
Peut-on trop respecter ces êtres innocents ?
Hélas ! de tes fureurs victimes lamentables,
Leurs mères ne sont pas pour toi plus redoutables ;
Et cependant tu veux les priver de leurs biens :
César leur eût plutôt prodigué tous les siens.
C'était par des bienfaits qu'il vengeait une injure ;
Son fils, pour se venger, détruirait la nature.
Est-ce ainsi que tu veux succéder à César,
Ce héros qui traînait tous les coeurs à son char ?
Imite sa bonté ; crois-moi, fais-nous connaître
Que tu peux l'égaler, le surpasser peut-être.

OCTAVE
Et pourquoi n'imputer qu'à moi seul ces décrets
Dont Rome a ressenti de si cruels effets ?
Antoine est-il pour eux un dieu plus favorable ?

CICERON
Eh ! qui pourroit fléchir ce tigre inexorable,
Dans l'ivresse, l'orgueil, et le luxe allaité,
Monstre, que le destin n'a que trop bien traité,
Et qui, pour ton malheur, nourri dans le carnage,
N'a pour toute vertu qu'une valeur sauvage ?
César, dès qu'il s'agit d'avoir recours aux dieux,
Qui, d'Antoine ou de toi, leur ressemble le mieux ?
Le ciel de ses bienfaits t'enrichit sans mesure ;
Respecte les faveurs que te fit la nature.
Que n'as-tu pas reçu de sa prodigue main ?
Tous les dons d'un génie au-dessus de l'humain.
Lorsqu'il ne tient qu'à toi d'être adoré dans Rome,
Te sied-il d'être Antoine, ou de n'être qu'un homme ?
Sois César, sois un dieu ; tu le peux, tu le dois :
Trop heureux que le sort te laisse un si beau choix !

OCTAVE
Tu n'auras pas en vain recours à ma clémence,
Ni d'un sexe timide embrassé la défense.
Je souscris à tes soins ; je veux, en ta faveur,
Abolir ces décrets qui te font tant d'horreur.
Au sort des malheureux une âme si sensible
Pour moi seul aujourdhui sera-t-elle inflexible ?
Je viens sur ta fierté faire un dernier effort.
Qu'avec mon amitié la tienne soit d'accord.
Je ne refuse rien, lorsque ta voix m'implore :
Laisse-moi triompher du fiel qui te dévore ;
Réunissons deux coeurs divisés trop longtemps
Pour des coeurs vertueux, j'ose dire aussi grands.

CICERON
Octave, tu me fis admirer ton enfance :
J'attendais encor plus de ton adolescence ;
Tu m'as trompé. Les coeurs remplis d'ambition
Sont sans foi, sans honneur, et sans affection :
Occupés seulement de l'objet qui les guide,
Ils n'ont de l'amitié que le masque perfide ;
Prodigues de serments, avares des effets,
Le poison est caché même sous leurs bienfaits.
La gloire d'un grand homme est pour eux un supplice,
Et pour lui, tôt ou tard, devient un précipice.
Je n'espère plus rien, et je crains encor moins.
Garde pour tes amis tes bontés et tes soins ;
Pour en être il faudrait aimer la tyrannie.

OCTAVE
Déchire le bandeau d'une aveugle manie,
Erreur dont ton orgueil s'est laissé prévenir,
Et rougis des discours que tu m'oses tenir.
Que peut me reprocher ton injuste colère ?
Qu'ai-je fait qu'avant moi n'eût fait ici mon père ?
N'obéissait-on pas lorsque César vivait ?

CICERON
Sois seulement son ombre, et je suis ton sujet.
Du bonheur des humains sage dépositaire,
En faisant toujours bien, ne songe qu'à mieux faire.
Sois clément, vertueux, et rétablis les lois,
Je serai le premier à te donner ma voix ;
Mais, tant que je verrai des tigres en furie
Déchirer les enfants de ma triste patrie,
Je ferai de mes cris retentir l'univers,
Et je les porterai jusque dans les enfers.

OCTAVE
Pour me livrer la guerre avec plus d'assurances,
Des hommes et des temps pèse les circonstances.
Mon père n'eut jamais que sa gloire à venger,
Ainsi César pouvait pardonner sans danger ;
Pour un autre César il n'eut point à proscrire.
Qui d'ailleurs eût osé lui disputer l'empire ?
Je ne suis entouré que de vils sénateurs,
Opprobre des humains, lâches perturbateurs,
Que se fût immolé la justice ordinaire,
Dont Brutus a voulu lui-même se défaire,
Et que ce meurtrier n'a laissé dans ces lieux
Que pour m'assassiner, ou me rendre odieux :
Car de mes ennemis l'indigne politique
Ne tend qu'à me charger de la haine publique.
Mais en de vains discours c'est trop nous engager :
Je ne suis pas venu pour me faire juger.
Pour la dernière fois je demande Tullie.

CICERON
Faut-il que jusque-là ta grandeur s'humilie ?
D'un amour simulé laissons là les attraits :
Va, je t'ai pénétré plus que tu ne voudrais.
Les doux liens du coeur, étrangers dans ton âme,
Ne triompheront point de l'ardeur qui t'enflamme ;
C'est la soif de régner ; voilà ce que tu veux :
Mais, comme il faut voiler ce projet dangereux,
Tu veux en imposer par l'hymen de Tullie ;
Faire croire aux Romains, puisqu'à toi je m'allie,
Que j'épouse à mon tour ta haine et ta fureur
En faveur d'un hymen qui me comble d'honneur ;
Si je t'ouvre un chemin à la grandeur suprême,
Que je l'aplanis moins pour toi que pour moi-même ;
Et qu'enfin c'est moi seul qui dicte tes arrêts :
Prétexte précieux pour m'immoler après.

OCTAVE
Si j'avais de te perdre une secrète envie,
Qui pourrait m'engager à retenir Fulvie ?
Imprudent orateur, songe que ton orgueil
A de tes intérêts toujours été l'écueil.
S'il me faut pour régner l'appui d'une famille,
Qu'ai-je besoin, dis-moi, de toi ni de ta fille ?
Ingrat, si tu jouis de la clarté du jour,
Apprends que tu ne dois ce bien qu'à mon amour.
Vois ton nom.

CICERON
                     Je l'ai vu, César ; je t'en rends grâce.
Mais il ne s'agit pas du sort qui me menace.
Il s'agit des Romains. Pour la dernière fois
D'un ami malheureux daigne écouter la voix.

OCTAVE
Je n'écoute plus rien d'un ami si perfide.
Ce n'est pas l'intérêt de Rome qui te guide ;
Ce fameux Clodomir, ce rival odieux,
Qu'avec tant de secret tu cachais en ces lieux,
Injurieux objet d'une lâche tendresse,
Est le seul où ton coeur aujourd'hui s'intéresse :
C'est l'amant de Tullie ; ose me le nier.

CICERON
Je ne chercherai pas à m'en justifier.
Pourquoi de ce rival te ferais-je un mystère ?
A-t-il trempé ses mains dans le sang de ton père ?
Ou, si c'est un forfait que d'aimer les Romains,
Implacable tyran, détruis tous les humains.
C'est dans la cruauté que brille ton courage.

OCTAVE
Ah ! c'est pousser trop loin le mépris et l'outrage.
Adieu : je t'abandonne à mon inimitié.

CICERON
Va, fuis ; je l'aime mieux encor que ta pitié.
Celle de tes pareils à la fois déshonore
Et celui qu'elle épargne et celui qui l'implore.

Scène 5
Cicéron

CICERON
Mais que sont devenus mes enfants malheureux,
Depuis l'instant fatal qui m'a séparé d'eux ?
Ma fille dans sa fuite a-t-elle été surprise,
Ou Sextus aurait-il manqué son entreprise ?
Hélas ! de Tusculum s'ils ont pris le chemin,
Dans mes tristes foyers ils m'attendront en vain.
Je ne reverrai plus ce couple que j'adore.
Eh ! puis-je désirer de les revoir encore ?
J'obtiens le seul honneur que j'avais souhaité ;
Et du moins je pourrai mourir en liberté...

Scène 6
Cicéron, Sextus, Tullie

CICERON
Mais je vois mes enfants ! Chers témoins de ma joie,
C'est pour la partager que le ciel vous envoie.
Le destin va bientôt terminer mes malheurs,
Et mon sort est trop beau pour mériter des pleurs.
Viens, ma fille, jouis des honneurs de ton père :
Vois, lis sur ce tableau la fin de ma misère.
Sextus, vous m'avez vu le front humilié
Que, parmi ces grands noms, le mien fût oublié.
Je me plaignais à tort des mépris d'un barbare,
Pardonnons-lui tous deux un affront qu'il répare.

TULLIE
Seigneur, est-ce donc là ce destin glorieux,
Qui doit être pour nous si grand, si précieux ?
Mourir dans les tourments, victime de Fulvie,
C'est mourir dans l'opprobre et dans l'ignominie.
Eh ! comment, sans rougir d'un si cruel transport,
Pouvez-vous avec joie annoncer votre mort ?
Changerez-vous toujours d'avis et de conduite ?
Un grand coeur doit avoir plus d'ordre et plus de suite.
A peine vous formez un généreux dessein,
Qu'à l'instant même il est banni de votre sein.
A l'amour paternel un faux honneur succède ;
Et, plus le mal est grand, plus on fuit le remède.
César ne vous a point encore abandonné.
Si nous mourons, c'est vous qui l'aurez ordonné.
Vous le savez, la mort n'a rien qui m'épouvante ;
Des coeurs infortunés c'est la plus douce attente.
Ce qui me fait gémir, c'est de voir votre coeur
S'honorer d'un trépas qui n'est qu'un déshonneur.
Mais de ce même fer dont l'amour de Tullie
S'est armé pour défendre une si belle vie,
Si vous vous obstinez à rester en ces lieux,
Je saurai, malgré vous, m'immoler à vos yeux.

CICERON
Ah, ma fille ! étouffez ce transport téméraire.

SEXTUS
Mon père, il vous apprend ce que vous devez faire.
Se peut-il qu'un grand coeur se montre si jaloux
Des honneurs qu'un esclave obtiendrait comme vous ?
Quel misérable orgueil pour une âme romaine !
Ah! loin de nous vanter une vertu si vaine,
Rougissez de vous voir proscrit sur ce tableau.
C'est dans le ciel qu'il faut inscrire un nom si beau.
Des plus nobles proscrits je viens d'armer l'élite ;
C'est à mourir entre eux que l'honneur nous invite.
Laisserez-vous périr ces guerriers généreux
Qui s'exposent pour vous au sort le plus affreux ?
Un Romain, tant qu'il veut, peut rétablir sa gloire ;
C'est en cherchant la mort qu'il trouve la victoire.
Lorsqu'il faut terminer ses déplorables jours,
Est-ce au fer des bourreaux qu'il faut avoir recours ?
CICERON
Ah ! je n'aspire point aux honneurs de la guerre ;
Le ciel ne m'a point fait pour désoler la terre,
Ni pour briller dans l'art des travaux meurtriers.
Ainsi que ses vertus, chacun a ses lauriers.
Et que peut m'importer, dès qu'il faut que je meure,
Quelle main me viendra marquer ma dernière heure ?
Lorsqu'on ne peut plus vivre, il faut savoir mourir,
Et se rendre, quand rien ne peut nous secourir.
A quoi me servira votre valeur suprême,
Plus terrible cent fois pour moi que la mort même ?
Tullie est un héros au-dessus du trépas,
Qui viendra s'élancer à travers les soldats.
Voulez-vous qu'à mes yeux on égorge ma fille,
Et l'héritier qui peut relever ma famille ?
Et comment osez-vous hasarder nos amis,
Dès que le moindre espoir ne nous est plus permis ?
Dans l'ardeur de tenter une vaine défense,
Les ferez-vous périr pour toute récompense ?

SEXTUS
Hé bien! si rien ne peut nous sauver de la mort,
Nous mourrons tous du moins dignes d'un meilleur sort.

CICERON
C'est parler en soldat, dont l'ardente manie
Méprise également et la mort et la vie.
Je suis père, et je dois mieux penser qu'un amant
Qui ne consulte plus que son emportement.
On n'en veut qu'à moi seul en ce moment funeste ;
Faut-il imprudemment sacrifier le reste ?
Mon sang apaisera la fureur des tyrans :
Ah ! laissez-lui l'honneur de sauver mes enfants.
Calmez les fiers transports de ce coeur indomptable ;
Ma mort est désormais un mal inévitable.
Ma fille, qui n'a plus d'autre soutien que vous,
Aura-t-elle à pleurer son père et son époux ?
Adieu, mon cher Sextus ; adieu, chère Tullie :
Pour m'aimer plus longtemps conservez votre vie.
On vient. Ah ! c'en est fait : dieux ! quel moment affreux !
Hélas! pour ma défense ils se perdront tous deux.

Scène 7
Cicéron, Sextus, Tullie, Philippe

PHILIPPE, à Sextus
Vos amis assemblés sous diverses cohortes,
Pour vous accompagner, sont déjà loin des portes.
(à Tullie)
Madame, en ce moment, daignez suivre ses pas.
Du sort de Cicéron ne vous alarmez pas.
Octave, qui ne veut que semer l'épouvante,
A cru, pour ébranler votre âme trop constante,
Devoir ranger son nom au nombre des proscrits ;
Mais, malgré le courroux dont son coeur est épris,
Il ne peut consentir à livrer votre père :
Ainsi ne craignez rien de sa feinte colère.
(à Cicéron)
Loin de vouloir, seigneur, en terminer le cours,
Il vient de m'ordonner de veiller sur vos jours :
Marchons à Tusculum, tandis qu'avec Tullie
Sextus ira se rendre au rivage d'Ostie.

CICERON
Adieu, triste témoin do mes voeux superflus,
Palais infortuné, je ne vous verrai plus.


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