Article Cassandra - Daremberg et Saglio (1877)

La fille de Priam

La prophétesse

  • Euripide - Les Troyennes
    Sur le site de Philippe Remacle
  • Lycophron de Chalcis - Alexandra
  • Apollodore - Bibliothèque, III, 12,5
    Sur le site d'Ugo Bratelli, Nimispauci

  • Hygin - Fables, 93 - Cassandra
    Cassandra Priami et Hecubae filia in Apollinis fano ludendo lassa obdormisse dicitur ; quam Apollo cum vellet comprimere, corporis copiam non fecit. Ob quam rem Apollo fecit ut, cum vera vaticinaretur, fidem non haberet.

  • Virgile - Enéide, II, v.246-247, 403-406
  • Ovide - Métamorphoses, XIII, v.410-411
  • Tryphiodore - La prise de Troie
  • Quintus de Smyrne - Posthomerica, XII

  • Cassandre dans la tradition tardo-latine, byzantine et et médiévale

  • Boccace - Des dames de renom - 33. Cassandre (1361-1362)
  • Paul Scarron - Le Virgile travesti (1648), II et III (passim)
  • Schiller, Kassandra (1802)
  • Hector Berlioz - Les Troyens (1856-1863)
    En francais sur Opera-Guide
  • Alexandre Dumas, L'Orestie (1856)
  • Leconte de Lisle - Les Erinnyes (1873)
  • Victor Hugo - Dieu (1891), L'Océan d'en haut, IV
    Nu, fatal,
    L'homme commet le crime et les dieux font le mal,
    L'homme, face au vil souffle et bouche aux plaintes vaines,
    Sent en lui, dans ses os, dans ses nerfs, dans ses veines,
    Germer l'arborescence horrible du destin.
    Tout banquet est suspect ; les dieux sont du festin ;
    Atrée offre la coupe aux lèvres de Thyeste ;
    Oreste est parricide et Jocaste est inceste ;
    Phèdre a peur, Myrrha tremble, et Pasiphaè fuit ;
    Hélas ! elles ont bu les philtres de la nuit !
    Le sort est un bandit ; la vie est une folle.
    Le glaive naît du glaive. Agamemnon immole
    Sa fille, et Clytemnestre immole Agamemnon.
    - Justice, crie Ajax, es-tu ? - La Mort dit : Non.
    Médée est ivre et rit. Oh ! comme vous pleurâtes,
    Cassandre, dans l'horreur des ombres scélérates !
    Quoique innocents, il vont comme des criminels.
    [...]

    Voyons, homme. Quand le torrent,
    Cet ouvrier terrible, inquiet, dévorant,
    Sciant les rocs, traînant les terres aux campagnes,
    Se met à décharner dans l'ombre les montagnes,
    Empêche-le donc ! dis à l'océan A bas !
    Est-ce toi qui, prenant les lions, les courbas
    Si bien qu'on ne sait plus, dans leurs fuites funèbres,
    Si ce sont des lions ou si ce sont des zèbres !
    Es-tu de ceux qui vont dans l'inconnu sans voir,
    Qui se heurtent la nuit à l'immense mur noir,
    Et qui, battant l'obstacle avec leurs sombres ailes,
    Glissent sans fin le long des parois éternelles ?
    Sors-tu de quelque grotte affreuse, aux âpres flancs,
    Où ton oeil est resté fixe quatre mille ans,
    Comme Satan dans l'ombre où Dieu le fit descendre ?
    As-tu l'esprit qu'avait la païenne Cassandre
    Lorsqu'elle allait voyant d'avance Ajax brigand,
    Comptant les grands palais en flamme, et distinguant
    Dans la profonde nuit le glaive nu d'Egisthe ?


  • Victor Hugo - Les Années funestes (1898), XLI, 2
    Mané Thécel Pharès commence à s'ébaucher.
    Couza fuit, François fuit, Maximilien tombe.
    Le trône est une trappe ouverte sur la tombe.
    Le dur Mexique lutte armé du talion,
    Car la louve espagnole allaita ce lion,
    Et sa liberté fauve ignore la clémence ;
    Dans cette ombre, hélas, erre une femme en démence ;
    Les contre-coups lointains deviennent sérieux
    Et, dans on ne sait quel brouillard mystérieux
    Où pleure Hécube, ou rit Cassandre, où rôde Electre,
    L'empereur assassin songe à l'empereur spectre.
    Il décline par où naguère il triomphait.
    Que de revers ! Comptez. Qu'est-ce que son forfait ?
    Un cachot sur nos fronts ; sous ses pieds un abîme.
    Il sent se lézarder sinistrement son crime.
    N'est-ce pas assez ?


  • Emile Gebhart - Les dernières aventures du divin Ulysse (1902)

L'assassinat à Mycènes

 

Détail d'une kylix attique
représentant le meurtre
de Cassandre par Clytemnestre


Et sur la toile...